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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 10:38

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     Lors de mes vacances l’été dernier j’ai eu la chance de me rendre plusieurs fois à Paris, célèbre capitale de la flânerie à la française. Mes nombreuses dérives citadines m’ont conduit bien évidemment dans certains lieux incontournables de la cité, notamment l’imposant et coloré centre G. Pompidou, 4ème arrondissement, métro Rambuteau, ligne 11. Au-delà de son architecture hors du commun et de son importante collection d’œuvre d’art, ce dont je me souviens particulièrement, c’est la présence des nombreux surveillants de musée proliférant dans les différentes pièces du bâtiment comme des champignons. Installés sagement sur leurs chaises, le regard dans le vide ou le nez plongé dans un roman, ces personnages s’apparentent à une tout autre pièce de collection de la galerie, une série inédite de modèles vivants figés comme des statues, éléments sculpturaux de garde. J’avoue avoir délaissé dans un premier temps les nombreux tableaux, installations ou vidéos exposés dans ce labyrinthe au profit de ces étranges postes de surveillance. A la longue, leurs présences s’estompent et finissent par se fondre dans le décor, de la même manière que disparaissent les appareils de vidéosurveillance dans les lieux publics ; un étrange paradoxe quand on sait que ces machines de musée là demeurent tout de même humaine. Des questions sur leurs fonctions persistaient cependant durant ma visite, devaient-ils intervenir en cas de dégradation sur une pièce ou devaient-ils seulement prévenir la sécurité ? Au contraire, avaient-ils une prime s’ils parvenaient à interpeller et maîtriser un individu suspect ? Etaient-ils autorisés à informer les visiteurs sur l’histoire de l’art ou sur la biographie d’un artiste comme le ferait un médiateur culturel ? Avaient-ils le droit d’aller faire pipi ? Combien pouvaient-ils toucher pour faire ça ? L’aurais-je fait à leur place ? Des questions auxquelles je peux répondre aujourd’hui, dans cette galerie de cet ancien hôtel de ville de la rue de Paris, Saint Denis, 97400, face à ces œuvres d’art et à cette exposition intitulée « Le Festin Nu » dont j’assure la médiation pour une semaine.

Ainsi, contrairement au surveillant, le médiateur se doit d’informer et d’assurer la visite aux public, aucune prime ne lui est versée en cas de geste héroïque mais son salaire est tout de même confortable, il a le droit d’aller faire pipi et, comme le surveillant, il passe la majorité de son temps assis sur sa chaise inconfortable à se faire ch… (surtout quand il vit et travaille à la Réunion). Heureusement, certaines pratiques lui sont autorisées durant son vaste temps libre sans visite, comme celle de pouvoir écouter la musique. L’occasion de savourer le nouveau Two Door Cinema Club (TDCC) tranquille et en avant-première ; comme pour Bloc Party il y a quelques jours (cf article du 07/08/12), des internautes fort bien intentionnés ont lâché sur la toile ce petit cadeau. Quand on sait que sa sortie officielle est prévue dans 24 jours, il y a de quoi être fier mais pas assez pour ne pas vous en parler chers lecteurs.

 

     Pas la peine de présenter ce groupe magique irlandais qui depuis 2010, et la sortie de leur premier opus, absolument indispensable, Tourist History composé d’une avalanche de tubes, ne cesse d’être entendu partout, à la télé (pub pour le Loto), dans les jeux vidéo (Grand Turismo, Fifa…), d’enchainer les concerts et de voir ses morceaux remixés les uns après les autres sur le net. Ainsi, à peine remis de ses émotions musicales, TDCC revient cette année avec Beacon, un album évidemment très attendu.

Ce qui est sur, c’est que les 3 gamins du Compté de Down, en Irlande du Nord, menés par le rouquin et chanteur Alex Trimble, n’ont rien perdu de leur fraicheur et de leur énergie. Dans la lignée de son prédécesseur, Beacon dévoile son lot de pépites électro-pop aux virevoltants riffs de guitares si accrocheurs et efficaces. « Sleep Alone », le premier extrait de l’album diffusé sur le net donne le ton et montre l’exemple au génialissime « Next Year » qui entame ce second album de la meilleure façon possible. « Sun » confirme par la suite cette belle entrée en matière, tandis que « Someday » nous replonge deux ans auparavant, dans l’authentique ambiance de son aîné Tourist History.

Maturité oblige, la fougueuse et rebelle jeunesse des trois compères se dilue quelque peu au fil des morceaux et s’octroie quelques minutes de pause et de détente, notamment dans « The World Is Watching »  « Settle » et « Spring » ; des titres lents  situés à l’opposé du registre habituellement occupé par le groupe qui, malgré leurs bonnes intentions déçoivent. Pas de quoi rayer le disque non plus, le break est finalement de courte duré et c’est bien connu, le sommeil et la sieste à cet âge là sont réparateurs.  Les habitudes reviennent au réveil et « Pyramid » conclut ainsi l’album comme il avait commencé.

 

     Certes, beaucoup moins efficace que son grand frère, Beacon, dont la sortie est prévue le 03/09/12 toujours chez l’excellent label parisien Kitsuné, est évidemment à mettre entre toutes les oreilles, et, en tout cas, risque bel et bien d’occuper les miennes pendant un certain temps cette longue semaine. 

 

 

    
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  • : BOBBY & BABASTE
  • : j'écris pour les frustrés qui, comme moi, ne savent ni mettre en scène et encore moins réaliser, ni composer, ni chanter, ni jouer d'un quelconque instrument MAIS, qui néanmoins savent apprécier et partager le talent de ceux qui savent le faire
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